Microsoft a décidé que les usagers de Windows 10 dont les machines ne sont pas dotées d’un certain nombre d’éléments ne pourraient, non seulement pas passer à Windows 11, mais en plus ne seraient plus alimentés par les mises à jour comme c’est le cas aujourd’hui. C’est la double peine…

C’est comme si vous achetiez un véhicule et qu’un beau jour son constructeur vous annonce que dorénavant ses nouveaux « bolides » fonctionneront avec une forme d’énergie différente, incompatible avec la vôtre et que les garages cesseront de vous accueillir si vous tombez en panne. En vous suggérant d’acheter un nouveau véhicule. Evidemment 4 fois plus cher que le précédent.

Microsoft n’a certes pas l’obligation de satisfaire ses clients, car il est en position de monopole, mais le fait qu’il ait annoncé la fin de son support de Windows 10, est une atteinte au droit des usagers. Comme s’il avait créé des contrats à temps, comme pour les footballeurs…

Il existe pourtant diverses solutions qui permettraient d’éviter cet arrêt : l’émulation dans une machine virtuelle, par exemple, que Microsoft connaît bien pour l’avoir souvent pratiquée dans le passé, voire encore aujourd’hui avec Linux.

Mais manifestement, cela n’intéresse pas Satya Nadella.

Microsoft devrait cependant se méfier, car s’il n’existe pas de véritable concurrent devant lui en termes de produits, c’est la webisation des applications qui pourraient lui causer de gros soucis dans le futur. C’est-à-dire des architectures qui n’ont plus besoin de Windows pour fonctionner, mais simplement d’un navigateur…dont Microsoft n’a plus, cette fois, le monopole.

Et surtout la Compagnie, dont on rappelle qu’elle a fait 245 milliards $ de chiffre d’affaires en 2024, devrait se souvenir des grandes passes d’armes d’autrefois, de celles d’IBM par exemple, fondées sur la même incompréhension des clients (pour rester poli), qui s’est traduite par un retournement spectaculaire de situation, IBM n’ayant plus jamais retrouvé sa position de « number one ».

La moralité de l’histoire est que même si on ne les interroge pas et que de toute façon, on ne les écoute pas, les usagers ont tout… sauf la mémoire courte.